LES OUTILS
Pour différencier nos méthodes d'enseignement, nous avons planifier des coins, construit des cartes à tâches et organisé des pochettes. Nos outils pédagogiques permettaient à nos élèves de se développer de façon autonome. À leur rythme, nos élèves développaient leurs connaissances, leurs perceptions et leurs capacités relationnelles.
Les pochettes
Une autre bonne manière d’intégrer la différenciation dans notre classe est la fabrication de matériel différent selon les besoins des élèves. En effet, les élèves n’ont pas tous les mêmes besoins et donc, ils n’ont pas besoin des mêmes outils pour réussir une tâche. La confection de trousse pour chaque élève permet donc d’adapter les apprentissages aux capacités des élèves.
Il est possible de confectionner plusieurs types de trousses. Un premier exemple de trousse que nous pouvons faire pour intégrer la différenciation consiste à faire des pochettes pour aider les élèves à travailler différentes compétences de manières autonomes à la maison. Dans cette optique, les élèves peuvent amener une pochette à la maison, selon leur compétence, et travailler cette notion de manière individuelle. L’enseignant doit préalablement avoir ciblé les besoins des différents élèves pour confectionner des trousses qui répondent à leurs besoins. Lorsque l’élève a fait la trousse qui ciblait son défi, il peut prendre une trousse ayant un niveau de difficulté plus élevé. Par conséquent, les élèves travaillent tous dans leur zone proximale de développement.
Une autre manière de différencier à l’aide de trousses cible davantage les besoins des élèves au niveau des outils. En effet, comme les élèves ne sont pas tous confrontés aux mêmes difficultés, ils n’ont pas besoin des mêmes outils. Donc, la confection de trousses comprenant des outils adaptés selon les besoins de chaque élève est un bon moyen pour différencier en classe. Le fait de rassembler, dans une pochette, tous les outils dont chaque élève a besoin permet une meilleure organisation des stratégies que l’élève peut utiliser pour réussir les différentes activités.
De plus, nous pouvons créer des pochettes pour occuper les élèves lorsqu’ils ont terminé leur activité. Dans ce sens, les élèves ont des activités propres à leurs capacités et ils peuvent continuer à s’exercer après la tâche. De plus, durant que les élèves effectuent les activités dans leur pochette, l’enseignant peut faire de la différenciation aux élèves qui ont plus de difficulté à réaliser une tâche.
La construction de matériel propre aux élèves est un bon moyen de différencier et aussi de motiver les élèves puisque les élèves se sentent importants d’avoir en leur possession un outil personnel. De plus, la création de pochettes permet à l’enseignant d’avoir plus de temps pour effectuer de la différenciation auprès des élèves en difficulté, tout en permettant aux élèves de continuer leurs apprentissages selon leur compétence.
Finalement, ce type de différenciation peut se faire à tous les cycles du primaire. Il suffit d’adapter les pochettes selon les matières, les difficultés et les besoins de notre classe.
Les coins
L’organisation de la classe est une bonne façon de favoriser la responsabilisation des élèves. Par exemple, en adaptant un coin lecture ou écriture, les élèves peuvent évoluer à leurs rythmes et s’occuper lorsqu’ils ont terminé une tâche.
Dans un coin lecture, on peut placer des collections de livres de différents niveaux afin que les élèves progressent à leur rythme. Au 2eet au 3ecycle, on peut même ajouter une appréciation littéraire afin que les élèves partagent leurs critiques à leurs camarades.
Dans le coin écriture, on peut placer différentes activités d’écritures simples et stimulantes (histoires, devinettes à composer, poèmes, défis, etc.) que les élèves peuvent choisir de faire dans l’ordre de leur choix. Lorsqu’ils ont terminé une tâche, l’enseignant doit la corriger et faire un retour avec l’élève.
Les coins autonomes dans la classe permettent aussi à l’enseignant d’aider les élèves en difficulté. En effet, puisque les consignes sont connues de tous, l’enseignant peut utiliser ce temps de travail autonome pour aider certains enfants.
Comme mentionné précédemment, il est important d’enseigner les comportements attendus dans les coins autonomes pour que ces derniers permettent la responsabilisation des élèves.
En effet, les élèves doivent comprendre qu’ils doivent être travaillants, autonomes et calmes pour y accéder. Ils apprennent donc à s’autoréguler.
Le fait de changer d’endroit pour travailler et de s’installer dans un coin différent de leur pupitre est aussi souvent une source de motivation pour les élèves. C’est pour cette raison qu’il est important de créer des espaces variés, colorés et ludiques qui inspirent la créativité et le plaisir d’apprendre.
Finalement, ce type d’organisation peut se faire à tous les cycles du primaire. Il suffit d’adapter la difficulté des activités. Il serait aussi facile d’adapter ce genre de fonctionnement aux mathématiques ou aux sciences.
Les cartes à tâche
Les cartes à tâches constituent le matériel idéal pour les enseignants, car elles sont simples, clé-en-main et permettent de varier les méthodes d’enseignement des notions à voir au programme. Ce qui est intéressant avec ces dernières, c’est qu’il y a une multitude de façons de les exploiter en classe. Elles peuvent, par exemple, être utilisées en ateliers, en routines ou encore en transition entre deux notions, le tout, visant la consolidation et le réinvestissement des notions travaillées préalablement. Les cartes à tâches sont surtout un moyen de responsabiliser les élèves puisque leur facilité d’utilisation réduit le niveau d’implication de l’enseignante. Cela permet donc aux élèves de s’impliquer pleinement dans le processus en faisant preuve d’autonomie et d’initiative. Bien évidemment, ce matériel pédagogique permet aux élèves de sortir des cahiers d’activités et de travailler différemment dans la classe. Une fois la gestion de leur utilisation bien instaurée en classe, les cartes à tâches deviennent bénéfiques, à la fois aux élèves plus rapides et aux élèves qui nécessitent un suivi plus personnalisé. En effet, les élèves qui maitrisent plus rapidement une notion peuvent réinvestir et pousser plus loin leur compréhension, tandis que les élèves qui doivent travailler davantage pour comprendre cette même notion peuvent, soit s’exercer en utilisant les cartes à tâches offertes, soit profiter de la disponibilité de l’enseignante pour bénéficier d’un suivi plus individuel.